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On doute chaque jour, on apprends à faire face
A des portes qui se referment ; à comprendre
Que parfois les gens que l'on aime,
Désire ne pas laisser de traces

Ils partent, peut-on leur en vouloir ?
Même après des années, je me demande encore
Ce que je peux bien faire ici,
mais qui peut prétendre tout savoir ?

On vit jour après jour,
On oublie, on a des remords puis on regrette,
Face à certaines vérités, on joue les sourds
Et puis un jour, tout s'arrête

Les doux moments se retirent sur la pointe des pieds,
Nous laisse seul, égaré et désarmé,
Mais désormais, qu'est-ce qu'on peut y faire ?
On se juge, on avoue que l'on n'était pas grand chose sur terre

On n'existe plus que dans les mémoires,
Les amis du bon vieux temps, les amours ratés
Ceux qui ne se retrouvent que quand il est trop tard,
Et qui vous évoque à présent à l'imparfait

Je regrette d'avoir trop peu vécu,
Je me noie dans d'incalculables 'Si-j'avais-su'
Mais déjà, le temps n'est plus
Qu'auraient été ces lendemains inconnus ?

En bas, ils disent tous que je suis mieux là-haut,
Je ris, c'est tellement faux,
Je ne peux pas leur en vouloir,
Personne ne peut tout savoir

Et déjà, les lumières viennent me tirer d'un drôle de sommeil
Une nuit troublée, les yeux humides, je cherche à tâton le reveil
Je me pince, sourit, aurais-je simplement rêver ?
Je cours, interpelle tout ceux que je connais,
Savez-vous que la vie ne vaut d'être vécue qu'à vos côtés ?
                                                                               
Kame - 9th June, 2006.

A Gaël, le premier à qui je pense en lisant le dernier vers. Merci. :)